7 conseils pour vaincre la page blanche

7 conseils pour surmonter le syndrome de la page blanche

Salut tout le monde, j’espère que vous allez bien ?

Ça y est on se retrouve enfin pour le premier conseil d’écriture de ce blog. Mais comme je ne fais jamais rien comme il faut, on parlera plutôt de « non-écriture » 😂 A savoir : comment surmonter le syndrome de la page blanche ?

On connaît tous cette situation. On est au beau milieu de notre roman, les idées fusent, l’intrigue commence à prendre forme, tout roule et puis d’un coup… plus rien ! La panne sèche ! Parfois cela ne dure que quelques jours. Et puis parfois ça s’installe et on se met à regarder notre manuscrit avec appréhension… N’importe quel écrivain peut rencontrer un blocage d’écriture et cela se traduit de façon différente pour chacun. Vous pouvez par exemple manquer totalement d’inspiration ou d’idées et ne plus savoir quoi écrire. Vous pouvez aussi vous ennuyer en travaillant sur votre roman. Voire même vous désintéresser complètement de votre texte…

L’une des raisons pour lesquelles il est parfois difficile de surmonter cela, c’est que les causes de ce blocage peuvent être très variées. Il y a tellement d’origines potentielles qu’il est pratiquement impossible de trouver une recette miracle permettant d’y remédier à tous les coups. J’avais néanmoins envie de vous suggérer quelques petits trucs à essayer si vous vous retrouvez dans cette situation. J’ai divisé cela en 3 conseils et 4 astuces, que je vous présente ici…

Comment vaincre la page blanche ?

Avant tout, il convient de se pencher plus profondément sur le problème. Mais pas en mode auto-flagellation ! Soyez indulgent avec vous-même, cette situation n’a rien d’insurmontable…

  • Premièrement: dédramatisez ! A moins que votre éditeur vous ait donné une deadline pour le lendemain, ce blocage d’écriture n’est pas la fin du monde. Inutile d’aggraver les choses en vous mettant la pression. Si vous commencez à répéter en boucle:«Il faut que j’écrive, il faut que j’écrive, il faut que j’écrive !», vous risquez juste de prolonger cet état. Un peu comme quand il est 3 heures du mat’, qu’on n’arrive pas à dormir et qu’on s’engueule en se disant: « Mais tu vas dormir oui ! ». Ça ne marche pas pour le sommeil, ça ne marchera pas davantage pour l’écriture… Alors relax !
  • Deuxièmement: essayez de comprendre d’où vient votre blocage. Y a-t-il une raison indépendante de votre texte ? Êtes-vous particulièrement fatigué, stressé ou soucieux ? Avez-vous trop de choses à gérer et plus assez de temps à consacrer à l’écriture ? Faites un petit bilan de ce qu’il se passe dans votre vie et qui n’a rien à voir avec votre activité d’écrivain. Il se peut que des éléments externes soient venus enrayer la mécanique. Et qu’une fois ceux-ci réglés, vous retrouverez tout naturellement le plaisir d’écrire.

Si vous ne voyez pas d’explication extérieure, passez aux raisons directement liées à votre texte. Pourquoi êtes-vous bloqué précisément maintenant ? Ou à cet endroit de l’histoire ? Votre récit vous ennuie-t-il ? Si oui, pourquoi ? Etes-vous perdu dans l’histoire, sans savoir quelle direction lui apporter ? Vos personnages vous posent-ils problème ? Votre intrigue est-elle plate et sans intérêt ? Essayez d’analyser lucidement et objectivement votre texte pour en tirer les conclusions qui s’imposent. Au besoin, faites-le lire par quelqu’un d’autre, qui n’aura pas le même attachement émotionnel que vous à votre histoire (ni la même subjectivité du coup). Discutez-en avec cette personne pour avoir son avis. De cet échange naîtront peut-être de nouvelles idées qui vous remettront sur la bonne voie…

  • Troisièmement: faites votre auto-critique. C’est un peu la même chose que le point précédent, mais là c’est vous que vous allez analyser. Votre rapport à l’écriture en général et à votre roman en particulier. Pourquoi écrivez-vous ? Et pourquoi écrivez-vous ce texte-là ? Peut-être qu’une partie de vous se dit que quitte à écrire une histoire, autant la publier. Alors qu’en fait, vous avez juste envie d’écrire pour vous. Et dans ce cas pas la peine de vous stresser à cause de ce blocage… Peut-être aussi que ce texte vous touche bien plus que vous ne le pensiez et que vous avez besoin de temps pour le digérer… Il se peut également que vous vous fixiez des standards tellement élevés qu’ils sont impossibles à atteindre. Si vous en êtes à la rédaction du premier jet et que vous pestez parce qu’il ne ressemble pas à un roman digne du Goncourt, vous êtes mal parti ! Revoyez vos exigences à la baisse et concentrez-vous sur le fait de coucher la matière brute sur le papier. Vous aurez tout le temps d’améliorer les choses par la suite. N’oubliez pas: On peut toujours corriger un mauvais texte. Mais on ne peut pas corriger une page blanche !

A l’inverse, vous pourriez aussi souffrir d’un vrai manque de confiance en vous et être convaincu que vous n’avez pas ce qu’il faut pour réussir à terminer votre roman. Si c’est le cas, pourquoi ne pas aborder la tâche différemment ? Au lieu de chercher à finir votre histoire, essayez plutôt de finir votre chapitre en cours. Juste celui-là. Faites une pause de quelques jours, puis essayez d’écrire le chapitre suivant. Encore une fois, juste celui-là. Faites une nouvelle pause et recommencez avec le prochain chapitre. Et ainsi de suite. C’est moins intimidant d’envisager votre histoire morceau par morceau. Vous vous sentirez moins submergé qu’en vous disant que vous avez 100.000 mots à écrire pour y arriver !

Il y a deux semaines, je vous parlais aussi de la peur d’échouer, qui pouvait en réalité être une peur de réussir. Je vous invite à aller lire l’article si vous ne l’avez pas encore fait. Cela vous aidera sans doute dans votre auto-analyse et vous donnera peut-être de nouvelles pistes de réflexion.

Vaincre la page blanche
Faites le point avant de baisser les bras ! © Affaires photo créé par katemangostar – fr.freepik.com

4 astuces pour surmonter la page blanche

Après avoir dédramatisé la chose et repéré les causes de ce blocage, il est temps d’essayer de le surmonter. Pour cela je vous propose quatre astuces assez simples qui devraient vous permettre d’améliorer la situation.

  • Astuce n°1: Écrivez n’importe quoi… mais pas votre roman

L’idée ici est de relancer la machine. Écrivez sans vous imposer de contraintes. Racontez n’importe quoi: ce qui vous passe par la tête, votre journée, le dernier film que vous ayez vu, votre dernière conversation intéressante, un souvenir, un rêve, peu importe… Même si ça n’a aucun intérêt. Même si c’est absurde. Mettez votre critique interne au placard et écrivez. Ça vous permettra de vous y remettre petit à petit. Un peu comme quand on reprend le sport : il faut réhabituer votre esprit à écrire, structurer des phrases, développer une idée… Si votre blocage est dû à un manque d’inspiration, le fait d’écrire sans chercher LA super histoire vous détendra et décoincera peut-être les choses. Et qui sait si en racontant le film que vous avez vu ce week-end, vous n’aurez pas une étincelle créatrice qui passera par là et vous remettra sur la bonne voie 😉

  • Astuce n°2 : Faites des exercices d’écriture

L’intérêt de tels exercices est de vous donner un minimum de structure, une direction à prendre. Poser un cadre pour faire jaillir cette fameuse étincelle et voir ce qui en ressort. Le deuxième avantage c’est que vous vous déchargez d’une partie de la responsabilité, et donc de la pression. Ce n’est plus vous qui devez absolument trouver un bon sujet, une intrigue ou des personnages. Cela vous est fourni (le tout ou une partie), vous n’avez plus qu’à le modeler pour créer une histoire. Bon, j’entends déjà les esprits rebelles se manifester ! « Oui mais moi je déteste qu’on m’impose un sujet ou des contraintes. J’ai besoin d’être totalement libre quand j’exprime ma créativité ». Certes… Mais l’un et l’autre ne sont pas incompatibles. Moi aussi je déteste les contraintes donc je comprends tout à fait vos réticences. J’avais les mêmes la première fois que j’ai participé à un atelier d’écriture et qu’on nous a imposé des règles pour les exercices. J’étais persuadée que cela allait brimer ma créativité. Et vous savez quoi ? Ben en fait c’est l’inverse ! Avoir ce minimum d’obligations à respecter permet de rassembler plus facilement et plus rapidement ses idées.

Pour le dire bêtement, c’est comme si je vous demandais : « Invente-moi une blague, n’importe laquelle ». A moins d’être un adepte inconditionnel de la chose et d’avoir inventé des centaines de blagues au cours de votre vie, vous allez sûrement devoir réfléchir un bon moment avant d’en trouver une qui tienne la route. Et vous allez aussi perdre un temps fou à essayer de comprendre pourquoi je vous demande ça (une blague, une blague, elle veut que je lui raconte une blague, j’en sais rien moi, j’en connais pas des blagues, c’est quoi cette question maintenant, avec quoi elle vient ?!!!). Alors que si je vous dis: « Invente-moi une blague avec un chien qui parle », ça réduit déjà le champ des possibilités. Vous avez une direction claire pour savoir où chercher…

(Interruption: vous noterez la qualité supérieure des exemples utilisés 😂😅)

Evidemment, je ne dis pas qu’en appliquant cette technique vous écrirez forcément le plus beau texte qui soit ! Mais au moins ça vous remettra dans le bain. Mon petit conte sur la naissance du monde ne casse pas trois pattes à un canard. C’est pas de la grande littérature, pourtant je ressens un attachement particulier pour lui. Justement parce que c’était la première fois que j’écrivais « sur commande » et j’étais ravie de voir que ça fonctionnait…

Si vous êtes actuellement confronté au syndrome de la page blanche, je vous encourage vraiment à tenter le coup. Vous n’avez rien à perdre de toute façon… Il suffit d’une petite recherche sur Google pour trouver des idées d’exercices (et si vous tapez en anglais « writing prompts » vous aurez encore plus de choix).

Syndrome de la page blanche
Continuez à écrire malgré tout… ©Fond photo créé par freepik – fr.freepik.com
  • Astuce n°3: Just plan baby, plan !

Si vous suivez régulièrement ce blog, vous savez que j’ai appliqué cette méthode pour m’aider à dépasser le blocage que j’avais dans mon roman. Durant trois mois je n’ai plus écrit une seule ligne. Je pensais que c’était parce que je n’avais plus envie d’écrire (et on reviendra tout de suite sur cette question), j’étais déjà en train de me morfondre en pensant que finalement l’écriture n’était pas ma voie. En réalité, ce qui me bloquait c’est que je ne savais plus du tout comment faire avancer mon histoire. J’avais à la fois l’impression que je n’avais plus rien d’intéressant à dire et l’impression que ça partait dans tous les sens. J’avais également plusieurs idées de scènes mais je ne savais pas comment les lier entre elles. Et je ne savais pas comment faire évoluer mes personnages… Bref c’était vraiment le bordel et comme je n’y voyais pas clair, je ne savais pas comment m’en sortir…

Du coup au mois d’octobre j’ai décidé de faire un plan pour mon roman. Même s’il était déjà entamé. Le fait de prendre un moment pour tout noter, voir comment je pouvais enchaîner les scènes, par où me diriger etc, ça a bien décoincé les choses. J’ai fini par retrouver l’envie et même l’impatience d’écrire ! Si vous bloquez parce que votre texte vous donne du fil à retordre, je vous suggère d’essayer de faire un plan pour votre roman (ou de revoir/retravailler celui que vous avez déjà, si c’est le cas). Souvent, le fait de remettre de l’ordre dans vos idées, de les avoir sous les yeux, de pouvoir déplacer les scènes à volonté en utilisant des fiches bristol par exemple, ça permet de clarifier les choses. Et de détecter ce qui ne va pas et ce qu’il faut retravailler. Cette clarté mentale est nécessaire pour pouvoir reprendre l’écriture. Tant que vous ne savez pas où vous allez, vous ne pouvez pas prendre la bonne direction ni vous mettre en marche…

  • Astuce n°4 : Concentrez-vous sur le travail des autres

La meilleure façon de stimuler votre créativité c’est encore d’observer celle des autres ! Lisez un livre, regardez un film, allez voir une expo… Combien de fois avez-vous eu l’étincelle créatrice en étant simplement devant la télé ou plongé dans un bon bouquin ? Ou encore en écoutant quelqu’un parler, même si la discussion n’avait rien à voir avec la créativité ? Une anecdote, un mot, une attitude qui a fait naître une idée d’histoire dans votre esprit… Et même sans aller jusque-là. Etudier la structure narrative d’un récit, les procédés utilisés par l’auteur, la façon de développer l’intrigue ou les personnages… Cela vous servira toujours, d’une façon ou d’une autre. On ne devient pas architecte sans aller à l’école ! Même s’il ne faut pas de diplôme pour être écrivain, notre formation à nous c’est ça ! Les auteurs qui nous ont précédés, leurs œuvres, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques d’ailleurs… Ne négligez pas l’importance de cette culture à forger, c’est une vraie mine d’or pour votre propre pratique !

Et si je n’ai plus envie d’écrire ?

Cette soi-disant cause de blocage me fait toujours un peu rire. Si vous n’aviez vraiment plus envie d’écrire, vous ne seriez pas en train de lire cet article ! Pourquoi chercher une solution à un problème qui ne vous dérange pas ? Si vous n’avez plus de bonbons mais que de toute façon vous n’avez plus envie d’en manger, vous n’allez pas courir au magasin pour en acheter, n’est-ce pas ? Donc si vraiment votre intérêt pour l’écriture avait disparu, vous vous en ficheriez bien de ne pas avoir envie d’écrire…

Au fond, se dire : «Je n’ai plus envie d’écrire», c’est juste une excuse. Ou plutôt un cache-misère, pour éviter d’aller chercher plus loin… C’est comme se concentrer sur la mini fissure dans un mur au lieu de voir la fragilité de la charpente (oui la comparaison est étrange mais mes voisins font des travaux, que voulez-vous 😅). Reprenez donc votre analyse personnelle en étant le plus honnête possible avec vous-même. Et demandez-vous si votre soi-disant manque d’envie est vraiment réel. Je suis prête à parier que ce n’est pas le cas et qu’il y a autre chose derrière. La vraie raison c’est peut-être: « Je n’ai plus envie d’écrire ce roman-là, même s’il est presque fini ». Le problème ne vient donc pas de l’écriture mais du texte en question. Et vous culpabilisez peut-être d’abandonner si près du but, après tout le travail investi. Votre critique interne passe alors en mode Super Moralisateur pour vous répéter que vous n’avez pas le choix, ce n’est pas sérieux de laisser tomber, vous devez aller jusqu’au bout maintenant. Et comme un ado rebelle, vous vous rebiffez en faisant de la résistance ! Non, je n’écrirai pas !

Savoir accepter qu’un texte ne vous apporte plus rien, ou est même carrément nul, ça fait aussi partie de la vie d’auteur 😉 Vous pouvez toujours essayer de l’améliorer… Mais vous pouvez aussi décider de le jeter aux oubliettes, au lieu de vous forcer à continuer malgré le peu de joie qu’il vous procure. Le soulagement que vous ressentirez fera certainement disparaître votre blocage d’écriture. Et vous serez plein d’entrain pour attaquer un nouveau projet ! 😃 En revanche, si après une analyse honnête et lucide vous réalisez qu’effectivement vous n’avez vraiment plus envie d’écrire, dans ce cas la question est réglée. Inutile de continuer à vous torturer avec ça. Laissez de côté l’écriture pour l’instant, vous y reviendrez quand l’envie sera de nouveau présente… Ou pas, si l’envie est passée pour de bon. Ce qui n’est pas un drame, vous trouverez sans doute d’autres façons d’exprimer votre créativité 😊

Pour résumer je dirais que le plus important quand on rencontre ce syndrome de la page blanche, c’est de le regarder bien en face et de s’y confronter. En cherchant ses causes et les solutions qu’on peut y apporter. Mais le meilleur moyen de dépasser son blocage c’est encore de continuer à écrire malgré tout… Même quand c’est laborieux. Même quand ça fait mal. Même quand on est désespéré. Essayez de passer au travers. Ce n’est pas en restant là à ne rien faire que vous réglerez le problème… Malgré tout, je le répète: ne vous mettez pas trop la pression non plus. Un blocage dure rarement très longtemps si on prend la peine de se pencher dessus et d’essayer de le comprendre… Même si c’est pas toujours gai, un brin d’introspection vous permettra déjà de faire un pas dans la bonne direction 😊

Voilà donc mes conseils pour lutter contre le syndrome de la page blanche. J’espère que ça vous a donné quelques clés pour essayer de le dépasser 😉 Et vous, quelles sont vos astuces en cas de panne ? Parvenez-vous facilement à reprendre l’écriture quand ça arrive ?

 

10 réflexions sur “7 conseils pour surmonter le syndrome de la page blanche”

  1. emiliedeseliene

    J’attends toujours tes articles avec impatience 😀 Je ne suis pas déçue ! Je trouve tes astuces très intéressantes…Je valide à 200% le fait d’écrire, quoi qu’il arrive, même n’importe quoi ! (En cas de gros gros blocage, ça m’arrive même d’écrire simplement le cours de mes pensées, comme elles viennent…Je râle sur une page Word et tout de suite ça me calme 😛 ). Je pense qu’il y a beaucoup de problèmes « psychologiques » dans le syndrome de la page blanche, et certains sont plus difficiles que d’autres à identifier / traiter. Je n’ai pas écrit une seule ligne pendant des années et des années, terrassée par cette « peur » irrationnelle, et je n’ai pas encore tellement réfléchi à tout ce qui me bloquait, parce que je sais que ça remuerait vraiment beaucoup de choses !

    Haha tu m’as bien fait marré sur les exercices d’écriture, parce que je commençais tout juste à me dire, au début du paragraphe « Ah non mais moi je n’aime pas ça, les exercices d’écriture, rebelle de la vie » 😀 Après, je reconnais que tu as parfaitement raison…Les contraintes ne tuent pas du tout la créativité, au contraire. Seulement, dans certains cas, je me mets une sorte de pression, je ne sais pas pourquoi ! Bon, allez, j’arrête de raconter ma vie, sinon, demain, on y est encore…;)

    1. Mais si raconte ta vie, c’est sympa de partager nos expériences! 😉 Je suis contente que mes articles te plaisent 😊 Concernant les exercices d’écriture et la pression que tu te mets, je comprends tout à fait! Si tu lis mon texte: Obsession, Super-Cochon et naïveté, tu verras à quel point il est lamentable! 😂😅 Pourtant je suis contente d’avoir fait cet exercice car il m’a poussée à écrire à un moment où plus rien ne sortait…J’ai décidé d’envoyer promener ma pression et d’aller jusqu’au bout, y compris jusqu’à la publication, même si j’étais gênée…Tant pis pour la qualité, au moins j’ai écrit 😊

  2. J’ai, bien sûr, connu plusieurs blocages, pour des raisons différentes. J’ai toujours pris la décision de laisser le texte de côté, de le laisser mûrir dans ma tête, de façon inconsciente. Avant, je comblais le vide en écrivant des nouvelles. Maintenant, plus, parce que ma manière de rédiger a aussi évolué avec les années : depuis quelques romans, je prends beaucoup de notes, je fais des plans (le logiciel Scrivener est intéressant à ce niveau-là), je réfléchis pas mal loin de mon texte.
    Dans les périodes de creux, je lis, et il y a toujours une phrase, une idée, quelque chose qui me frappe et qui me pousse à continuer mon propre récit.
    Concernant les contraintes d’écriture : j’ai animé pendant quatre ans un atelier d’écriture, sur mon blog (je songe d’ailleurs à le recommencer) : je demandais aux lectrices et lecteurs de me laisser un mot, et, avec ces mots imposés, je composais un texte. J’ai écrit, grâce à cette consigne, de très jolies phrases-images (en toute modestie), auxquelles je n’aurais jamais pensé sans ça. Il y a eu pas mal de participants, au fil des mois, et de beaux échanges.

      1. J’ai été lire ton article, et celui auquel il renvoyait (les questions de Magic Alice). C’est drôle on fonctionne un peu de la même manière 😊 Moi aussi j’ai des périodes de grande inspiration où j’écris frénétiquement et pas question de me déranger. Je ne me dérange même pas moi-même pour boire ou manger, sauf quand je suis sur le point de défaillir! 😄😅 Heureusement que dans ces moments-là mon chéri me rappelle à l’ordre pour m’obliger à manger quelque chose, ou vient spontanément me déposer à boire sur mon bureau! 😄 Et je me suis totalement reconnue dans ta façon de t’immerger dans tes pensées, peu importe l’environnement extérieur. Moi aussi je peux plonger ainsi dans ma bulle et je ne me rends même pas compte de ce qu’il se passe autour de moi…Ou alors au beau milieu d’une soirée, j’ai une idée qui me vient et je m’éclipse aux toilettes pour la noter frénétiquement avant que l’étincelle ne s’éteigne (vive les smartphones qui permettent de tout enregistrer au moment même! 😄)

        1. J’ai un peu plus de mal, à l’heure actuelle, à faire abstraction du monde extérieur, car j’élève seule mes deux enfants. 🙂
          Mais, oui, notre bulle, on y tient ! 😀

    1. Merci pour ton partage, c’est intéressant de comparer les expériences 😃 Au fond tu prends tes blocages ou tes périodes creuses de façon assez sereine j’ai l’impression. C’est sans doute la meilleure façon de réagir. Se mettre la pression ne servirait à rien 😊

      1. Oui, je m’efforce de rester sereine – ma vie est déjà assez compliquée comme ça, sans que j’ajoute un stress supplémentaire au niveau de l’écriture.
        Non, se mettre la pression ne sert à rien. Je me souviens, pour l’un de mes romans, Bleu du bonheur, j’ai eu un blocage pendant neuf mois. En fait, via Des mots, une histoire, mon atelier d’écriture, j’avais rédigé un court texte, et j’avais décidé d’en faire un roman, une comédie romantique, car certains de mes lecteurs me poussaient dans cette direction. Résultat : neuf mois douloureux, car ça ne me correspondait pas. Au moment où j’ai pris conscience qu’en réalité, je voulais en faire un roman plutôt sombre et mystérieux, les mots sont revenus.

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