Ce que le Nanowrimo m'a appris sur moi-même

Ce que le NaNoWriMo m’a appris sur moi

Hello les ptits loups, comment allez-vous?

Après avoir partagé les leçons tirées de ma première participation au NaNoWriMo, j’avais envie de revenir sur l’aspect plus psychologique de la chose. Parce que fatalement, quand on se lance dans un challenge pareil et qu’on le mène jusqu’au bout, il y a des trucs qui se passent en nous. Et ça, c’était pas prévu…Mais c’est que du positif hein, je vous rassure ! 😜

Premièrement, la chose la plus importante que le NaNo m’a apprise, c’est comment gérer le doute de façon saine (j’irais même jusqu’à dire productive si j’osais…). Comme je le précisais dans mon bilan à mi-parcours : au début de la deuxième semaine du challenge j’ai eu un gros moment de doute qui a duré plusieurs jours. Je remettais en question tout mon roman: l’histoire me paraissait barbante, mon personnage principal creux et sans substance, l’idée de base plus si intéressante que ça, bref je questionnais jusqu’à l’intérêt même d’écrire ce livre ! Et franchement, c’est pas cool comme sensation…

En temps normal, la façon dont j’aurais réagi face à tous ces doutes, c’est en me gavant de séries télé nuit et jour pendant des semaines. Pour éviter d’y penser, parce que je n’aurais pas su comment gérer ça…Bein oui, dépression oblige n’est-ce pas…Dès que quelque chose me paralysait, je me refermais comme une huître et je faisais comme si de rien n’était…Mais je vais mieux maintenant 💪😃 Et j’avais vraiment envie de réussir ce premier Nano. Donc pour une fois je me suis accrochée. Au lieu de baisser les bras comme j’aurais pu le faire avant, je me suis forcée à continuer à écrire malgré tout. Même si c’était nul, même si j’avançais lentement (cette semaine-là je crois que je n’ai écrit que 2 jours). Mais j’ai continué.

Et vous savez quoi ? Eh bein ça marche bordel ! J’ai senti mon énergie créatrice revenir et mon flow reprendre de la vigueur. J’ai pu repartir plus sereinement, en faisant taire mes angoisses, au moins jusqu’à la fin du challenge…Et ça, ça n’a pas de prix pour moi ! 🤩 D’habitude quand quelque chose m’ébranlait, je ne savais pas comment réagir. Je me contentais de m’écrouler et de faire l’autruche. Là, pour la première fois depuis des années, ma combativité est revenue. Difficilement, entrecoupée de moments où je tombais dans un sommeil qui frôlait le coma (la fatigue n’aidait pas à vaincre les doutes évidemment), en perdant à nouveau pied parfois…Mais elle est revenue ! Et c’est d’autant plus précieux pour moi que ça touchait à l’écriture…Je suis sortie grandie de ce challenge, chose à laquelle je ne m’attendais vraiment pas ! 😁

 

Travail et inspiration, la combinaison gagnante

Le deuxième déclic que j’ai eu va peut-être vous sembler un peu bête. C’est d’apprendre à quel point le travail compte autant, si pas plus, que l’inspiration quand on écrit un roman. Bon d’accord, en soi c’est pas une révélation 😅 Je l’avais déjà entendu répéter des dizaines de fois. Mais je ne l’avais jamais aussi bien compris qu’au mois de novembre. Pour le dire simplement, avant je me reposais beaucoup trop sur mes moments d’inspiration. L’étincelle créatrice qui me ferait pianoter sur mon clavier à la vitesse de l’éclair (un peu comme maintenant d’ailleurs) et me permettrait de pondre un chapitre entier en quelques heures. Le problème c’est que ces étincelles n’arrivent pas forcément tous les jours. Bien souvent, soit on ne sait pas où on veut aller, soit on sait où on va mais pas comment y aller…C’est la raison pour laquelle je n’avançais pas hyper vite sur mon roman avant le NaNoWriMo (et je ne parle même pas de mon fameux blocage qui a duré trois mois !). Il m’arrivait de passer une nuit très productive, portée par une vague d’inspiration puissante, qui me permettait de bien avancer. Et puis les jours suivants: pfiuuuuut l’inspiration s’évaporait. Zéro idées. Le néant…Du coup qu’est-ce que je faisais ? Je relisais ce que j’avais écrit durant cette fameuse nuit, je corrigeais quelques trucs, je réécrivais une phrase par-ci par-là…En soi c’est très bien, et ce sera toujours ça en moins à faire en phase de relecture/correction. Mais ça ne permet pas de faire beaucoup avancer l’histoire.

Durant le NaNo, il n’y a pas le temps pour les détails à peaufiner. Le but premier c’est de faire grimper le nombre de mots jusqu’à 50.000, d’une façon ou d’une autre…Bon de préférence avec des phrases sensées, parce que si vous écrivez un nfnznlbnbj fkindmnhié nhhf dnjfbka smjnn…Et bein ça compte pas ! 🤣 Donc on s’assied, on ouvre son manuscrit, et on écrit. Peu importe si on est inspiré ou pas. Peu importe si c’est cohérent ou pas. Peu importe si les idées sont bonnes ou pas. On écrit, un point c’est tout.

Et là, ô miracle…En quatre semaines, malgré les hauts et les bas, les moments de fatigue ou de doute, j’ai écrit plus qu’au cours des 12 mois précédents ! 😱 Pas étonnant que j’avais l’impression de ne pas avancer sur ce roman ! Quand je vois ce que j’ai pu sortir durant le challenge…Alors oui il y a des jours où j’explosais le compteur, avec des 5000 mots en un coup parce que j’étais super inspirée (bon j’avoue ça, ça n’est pas arrivé souvent ! 😅). Mais il y a aussi ceux où je sortais péniblement 400 ou 500 mots, histoire de dire que. Et c’était pas grave. Au moins je progressais. Sans compter les jours où je ne sortais rien, mais où j’évitais de laisser traîner ça en longueur, comme j’aurais pu le faire avant.

Tout ça pour dire que grâce à ce challenge, j’ai enfin appris à ne plus compter uniquement sur mes moments d’inspiration pour avancer dans une histoire. Le travail joue un rôle considérable aussi. Je sais que ça a l’air un peu idiot dit comme ça. Mais l’un dans l’autre, je n’ai réellement commencé à écrire sérieusement qu’il y a 18 mois (un peu moins même). J’en suis donc au début de mon processus d’apprentissage. Je découvre régulièrement des nouvelles choses qui me permettent d’améliorer ma pratique de l’écriture. Comme la création de plans pour mes romans par exemple. Qui permettent de limiter les fameux moments de néant, où on ne sait plus quoi écrire parce qu’on ne sait pas où on va…Quand l’étincelle créatrice s’éteint, le plan prend le relais. Et nous permet de toujours avoir au moins une vague idée de la suite…

 

I’m a fighter !

Et enfin la troisième chose que j’ai apprise, c’est que j’ai l’esprit de compétition ! 😄 Mais dans le bon sens, de façon productive. C’est tout nouveau pour moi ! 😂 Le 28 novembre, l’une des participantes au NaNoWriMo qui est dans mon groupe Instagram a atteint les 50.000 mots. Le même jour j’en étais à 35k, et je ne pensais pas pouvoir terminer à temps. 15.000 mots en deux jours ça me semblait impossible à réaliser. J’étais sur le point de baisser les bras. Mais quand j’ai vu que ma copine de Nano avait réussi son challenge, et surtout deux jours avant la fin, ça m’a complètement reboostée ! J’avais en face de moi (enfin sur mon écran quoi) quelqu’un qui participait aussi pour la première fois, dont le métier principal n’est pas l’écriture, et qui y était pourtant arrivé. Ça prouvait que c’était possible.

Bon en réalité, dans ma tête mon esprit de compétition ne s’est pas vraiment exprimé comme ça 😅 Ça donnait plutôt : « WHAT ??? Elle a réussi avec 2 jours d’avance et moi je resterais là sur un échec à 35.000 mots ?! J’crois pas non ! » (Sorry Alexandra 😅😂)

Du coup j’ai donné un mega coup de collier et j’ai écrit 12.000 mots en 24 heures. Les 24 heures d’écriture les plus dures de ma vie ! 😱 Au point d’en arriver à me supplier moi-même d’arrêter et de me laisser aller dormir (oui parfois je suis mon propre bourreau 😅😂). Mais je n’ai rien lâché, j’ai continué à repousser mes limites, jusqu’à les dépasser. Je savais que quand je fournis un tel effort, généralement après avoir dormi quelques heures je ne suis plus capable d’écrire jusqu’au lendemain. Donc j’ai écrit non-stop durant presque 24 heures avant de m’autoriser à aller faire un somme, pour prendre un maximum d’avance. J’ai tenu bon aussi longtemps que j’ai pu, puis je me suis contentée de six heures de sommeil et j’ai enchaîné sur les 3.471 derniers mots (Ah, petite correction, c’était ce moment-là le plus dur de ma vie d’auteur en fait ! Les 3000 derniers mots, la dernière ligne droite avant l’arrivée, quand on a l’impression qu’on va s’écrouler juste avant de la franchir 😱).

Au final donc, même si mon esprit de compétition a été réveillé par la réussite de ma collègue de Nano, c’est le combat contre moi-même qui m’a permis d’aller jusqu’au bout. Une grande victoire pour moi qui ai tendance à ne pas savoir me remotiver une fois que j’ai baissé les bras 😀

J’ajoute donc petit à petit des cordes à mon arc d’écrivain. Ce premier NaNoWriMo m’aura permis d’en découvrir quatre nouvelles (gérer le doute, écrire même quand on manque d’inspiration, créer un plan et lutter contre moi-même). Je sais que d’autres vont s’ajouter au fur et à mesure que je parcourrai ce chemin et je suis impatiente de les découvrir. D’ailleurs si vous en avez à partager, n’hésitez pas à me laisser ça en commentaire svp 😃 Je suis toujours preneuse de bons conseils 😊

A très vite les ptits loups ! 😘

10 réflexions sur “Ce que le NaNoWriMo m’a appris sur moi”

  1. emiliedeseliene

    Bravo, encore une fois, pour avoir réussi le Nano HAUT LA MAIN !! 😀 Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, notamment sur la combinaison entre travail et inspiration. C’est vraiment le truc tout bête, mais il n’y a que le travail qui paye, et avec ça, la DISCIPLINE. Je savais que c’était bien le but du NaNo (se forcer à écrire TOUS les jours, à instaurer une réelle régularité), mais je n’avais du tout conscience de tout ce que ça allait m’apporter. Je crois que je suis désormais capable de remettre cette discipline en marche et de mieux écrire au quotidien (bon, là, je suis encore un peu dans le relâchement post-nano, mais j’y crois!).
    Bref, que du positif 🙂 Et ça fait plaisir de voir à quel point ça l’a été pour toi également !

    1. Oui ça a vraiment été l’élément essentiel je pense 🤔 Et comme tu dis, maintenant il faut juste le transposer au quotidien. Mais comme toi je suis encore en phase de décompression 😄

  2. J’ai également participé au NaNo 2017, que j’ai réussi d’ailleurs ! C’était ma deuxième tentative, première menée à bien. J’ai abandonné la première autour du cap des 20000 mots je crois, la fameuse période de doute que tu décris pendant laquelle on ne croit plus en rien.
    Je n’en attendais rien, et même si j’étais déçue de ne pas avoir eu la force de terminer, je me rappelle avoir halluciné en réalisant que moi, j’avais écrit 20 000 mots. C’était inespéré. Et ça m’a rappelé le bonheur d’écrire que j’avais oublié depuis le lycée… Du coup oui, le NaNo ça peut vraiment être très bien quand on se cherche, je pense. En revanche, à la relecture, j’ai détesté mes deux projets débutés dans le cadre du NaNo, je les ai donc abandonnés, et je ne pense pas les reprendre un jour, malheureusement (ou peut-être sous une autre forme, à voir)

    1. Hahahaa personnellement je ne déteste pas ce que j’ai écrit…Par contre je pleure dessus en ce moment! 😭 Je suis en train de corriger mon manuscrit et je vois clairement que je suis dans une partie écrite durant le NaNo! Je mets une plombe pour chaque page, tellement il y a de choses à modifier, réécrire, corriger…Pour te donner un exemple aujourd’hui j’ai bossé pendant environ 8 heures sur mon texte et j’ai corrigé…7 pages! 😱 Et encore, je parle seulement des notes faites sur mon manuscrit, pas encore de la correction sur ordinateur! Je crois que je vais retourner pleurer un peu…😭😅

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