Survivre au NaNoWriMo

NaNoWriMo : quelques conseils pour y survivre

Hello tout le monde, ça va?

Vu que le coup d’envoi du Nano sera donné cette nuit à minuit, j’avais envie de vous partager ces conseils de dernière minute. Parce que oui, le Nano c’est un petit marathon, et pour tenir la distance, il ne faut pas faire n’importe quoi 😉

Je ne vais pas évoquer la préparation de votre (futur) roman, le plan des chapitres, les fiches personnages ou autres créations de mondes…Ça vous l’avez peut-être déjà fait ces dernières semaines. Ici je parle de vous et de votre petit corps, celui qui abrite cet esprit créatif de génie ! 😃 Certes on aimerait tous pouvoir vivre d’écriture et de café/thé (moi c’est Team Café personnellement ☕😋). Malheureusement, tout génie créatif qu’on soit, nous restons de simples mortels, avec une machine corporelle qu’il faut entretenir aussi…Rassurez-vous je ne vais pas vous parler de jogging ou de yoga, ce n’est pas mon truc. Mais quelques petites précautions sont bonnes à prendre, pour tenir le coup jusqu’au 30 novembre. On y va ?

 

5 conseils pour survivre au Nanowrimo

1. Ménagez-vous dès les premiers jours

Il serait tentant de se lancer à corps perdu dans le challenge…On est plein d’inspiration, les idées fusent, on les a peut-être retenues depuis des semaines et elles ne demandent qu’à se déverser sur notre page blanche au plus vite…Le problème c’est qu’on peut facilement se laisser emporter et s’épuiser sans même s’en rendre compte. Enchaîner les nuits sans dormir, ou très peu, pour avancer un maximum sur notre texte semble grisant de prime abord. On est porté par notre énergie créatrice, les heures passent sans que la fatigue ne nous atteigne, on se sent invincible. Et quand on finit par se coucher, 5 ou 6 heures de sommeil semblent suffisantes. Pourtant, croyez-en l’expérience de quelqu’un qui suit ce rythme depuis quelques temps, ça ne s’installe pas du jour au lendemain. Et surtout ce n’est pas bon à long terme. Vous allez peut-être tenir le coup les premiers jours, une semaine éventuellement, et puis vous allez vous écrouler. Essayez quand même de garder quelques nuits complètes de sommeil durant la semaine pour recharger vos batteries. Ou alors adoptez ce rythme extrême durant le week-end uniquement, quand vous pouvez faire la grasse matinée ou une sieste l’après-midi pour récupérer. Vous allez vous rendre malade sinon. D’autant que l’écriture est un processus intense, fatiguant pour votre esprit, qui a besoin de temps de récupération pour être à nouveau productif. Allez-y mollo donc…

2. Prenez soin de vous

Le sommeil entre aussi dans cette catégorie bien sûr, mais il n’y a pas que ça. L’envie de se consacrer un maximum à notre roman peut nous pousser à devenir négligent sur d’autres choses. Par exemple se faire livrer une pizza ou un chinois trois fois par semaine pour ne pas devoir faire à manger, oublier d’aller prendre l’air de temps en temps, enchaîner café et boissons énergisantes pour se donner un coup de fouet, le tout accompagné de chips ou de bonbons etc. Oui vous avez envie d’atteindre ce fameux palier des 50.000 mots à la fin du mois. Mais pour autant ne faites pas n’importe quoi. Ne poussez pas votre corps au-delà de ses limites, juste pour avancer plus vite. Encore une fois ça marchera peut-être les deux premières semaines, mais vous finirez sur les rotules après ça, incapables de poursuivre le challenge jusqu’au bout. Parce que votre organisme aura dit Stop. Soyez sympa avec votre corps, vous en aurez encore besoin après le Nano 😜 Alors de temps en temps on lève le nez de son clavier, on avale un fruit ou des légumes, on boit un grand verre d’eau et on va faire un tour pour s’aérer les neurones…

3. Organisez-vous

Je ne parle toujours pas de votre plan de travail pour le challenge, mais de ce qui vous permettra d’éviter les écueils mentionnés au point précédent. Si vous avez encore le temps aujourd’hui, préparez quelques repas un peu sains à surgeler pour les prochaines semaines, histoire de gagner du temps les soirs où vous écrirez. Ce sera toujours une pizza en moins à commander. Sinon, quand vous préparez à manger durant le mois de novembre, faites des doubles portions. Il y aura juste à réchauffer le lendemain. Ça vous sauvera les jours où l’inspiration sera plus forte que la faim (si si, ne mentez pas, je vous vois ! 😜 Ça nous est tous arrivé au moins une fois d’ignorer notre ventre qui crie famine, juste parce qu’on tenait un bon truc à ce moment-là ! 😉). Imposez-vous au moins une journée par semaine loin de votre texte. Et prévoyez DÈS MAINTENANT des activités avec vos proches pour ces jours-là, que vous n’annulerez pas au dernier moment bien sûr. Certes ça vous obligera à dépasser un peu votre total de mots quotidiens le reste du temps, mais au moins vous vous changerez les idées et vous ne perdrez pas contact avec le monde extérieur…Vous savez, toutes ces autres personnes qui ne participent pas au Nano…En plus ces jours de relâche vous permettront de revenir à votre texte avec un œil un peu plus frais, et qui sait, peut-être même de nouvelles idées !

4. Distrayez-vous intelligemment

Loin de moi l’idée de vous dire comment vous changer les idées justement…Mais soyons honnêtes, certaines façons sont un peu plus…comment dire…bénéfiques, que d’autres. Lorsque la subtile coloration vert pâle de zombie apparaîtra sur votre visage après 10 jours de Nano (et donc de manque de sommeil ou lumière du jour), évitez peut-être de quitter votre ordinateur juste pour aller vous rezombifier encore plus devant la télé…Échanger un écran contre un autre ne fera pas de bien à vos yeux…Essayez plutôt d’aller vous balader si la météo le permet, ou prendre un verre avec des amis. Faites un peu de sport si c’est votre truc ou préparez des cupcakes si vous êtes plutôt pâtisserie (et envoyez-moi en quelques-uns svp 😋). Mettez la musique à fond et trémoussez-vous au milieu du salon, ça fera du bien à vos muscles engourdis par toutes ces heures d’écriture. Faites aussi un tour dans les magasins, offrez-vous quelque chose pour vous récompenser des efforts fournis jusque-là. Et pourquoi pas un chocolat chaud et un chouette bouquin, histoire de plonger dans un autre récit que le vôtre pour changer…Voire même mijoter une petite heure dans un bon bain avec le livre en question, sans vous flageller de perdre ainsi votre temps au lieu d’écrire…Bref n’importe quoi qui vous permettra de vous aérer le corps et l’esprit…Votre génie créatif vous dira merci de le laisser un peu souffler et respirer ! Surtout si vous êtes coincés sur un passage depuis deux heures. Au lieu de rester là à vous énerver sur votre texte, laissez tomber pour aujourd’hui et foutez-vous la paix. Il y a fort à parier que l’étincelle surgira au moment où vous ne pensez plus à votre histoire…😊

5. Pensez à la detox digitale

Bon j’admets, le dernier conseil concerne moins votre corps, il est d’ordre plus général. Fuyez autant que possible Internet durant le Nano. Ou au moins durant les périodes où vous écrivez. Le mieux à ce moment-là serait même d’éteindre votre smartphone et de couper le Wifi sur votre ordinateur. Le pouvoir d’attraction du web et des réseaux sociaux est bien trop important pour prendre ce risque. Parce que bien sûr, vous n’envisagez absolument pas d’appliquer les conseils repris dans cet article et vous comptez plutôt vous enfermer dans une bulle pendant tout le mois de novembre. Ne voir personne si ce n’est votre partenaire/enfant/coloc/chat. Zéro distraction ! Vainqueur je serai ! Et j’applaudis votre détermination. Seulement il y a une différence entre ne voir personne et ne parler à personne…Hé oui, on est en 2018 les ptits loups, y a plus besoin de sortir de chez soi pour papoter avec la terre entière.

Imaginez un peu, vous êtes en plein rush d’inspiration, en train d’écrire le tournant majeur de votre roman. Et voilà qu’au beau milieu de LA scène critique, il vous vient un doute sur l’accord d’un verbe (au hasard : suffoquer-imparfait du subjonctif-première personne du pluriel…Vous avez 10 secondes 😄) . Vous reprenez alors votre page Internet, laissée ouverte, pour vérifier en ligne. Et là bim ! 4 nouveaux emails, 9 notifications Facebook et un message de votre cousine, qui vous demande si vous venez à la soirée raclette familiale dans 2 semaines !

Si vous êtes un écrivain normalement constitué, a priori la première chose qui vous vient en tête à ce moment-là c’est : « Mais foutez-moi la paix bordel ! J’ai un roman à écrire moi ! Qu’est-ce que tu m’emm*** avec ta raclette ?! » 😆 Le problème c’est qu’a priori, vous êtes aussi un être humain normalement constitué. Avec le sens des convenances donc, et un minimum de politesse… Du coup vous répondez gentiment à votre cousine et puisque vous êtes quand même là, vous faites un tour sur Facebook pour voir si vous n’avez rien manqué comme événement majeur durant votre retraite (What ?? Ils ont enfin destitué Trump ??! Wouhouuu !!! #OnPeutRever). Ensuite vous allez checker vos mails, et traîner un peu sur Instagram ou Youtube aussi… Et avant de vous en rendre compte, vous avez perdu 2 heures, il est minuit et demi, vous devez vous levez à 6 heures pour aller bosser et ce flux d’inspiration de dingue que vous aviez avant de vous arrêter a disparu… Dommage…

Essayez donc de limiter un maximum votre utilisation du web et des réseaux sociaux, en particulier quand vous écrivez. Il n’y a rien qui soit d’une importance si capitale dans votre texte que vous deviez vérifier tout de suite le doute que vous avez. Au pire notez sur un carnet toutes les questions qui vous viennent quand vous sentez cette impulsion d’aller interroger notre ami Google.

Attention je ne vous suggère évidemment pas de devenir complétement asocial(e) durant tout le mois de novembre (quoi que… 😜😅). La preuve je vous ai dit plusieurs fois dans cet article qu’il était important de vous ménagez du temps hors de votre texte et que pour ce faire, voir vos proches était une bonne solution. Et même si vous avez décidé de boycotter votre famille ou vos amis parce qu’aucun ne comprend ce que vous faites, ni l’implication que ça demande, n’oubliez pas que le site du NaNoWriMo regorge de forums divers. Je l’ai dit dans mon précédent article sur ce challenge, la communauté joue un rôle majeur dans votre réussite. Rejoignez votre groupe local, allez aux rencontres organisées, participez aux séances d’écriture en groupe (write-in). Ça vous remotivera quand les inévitables coups de mou surgiront 😊

Il ne me reste plus qu’à vous dire bonne chance et bon courage. Dès demain, ou même ce soir si vous commencez à minuit, enfilez votre tenue d’intérieur préférée, faites le plein de snacks si possible pas trop cracra, armez-vous de votre poison (café/thé/soda) et écrivez ! Écrivez, écrivez, encore et encore, comme si votre vie en dépendait. Parce qu’après tout c’est peut-être le cas…Non je ne vous fous pas la pression 😜 Mais qui sait si un jour, ce roman que vous écrirez durant les prochaines semaines ne vous propulsera pas au sommet des ventes, vous permettant ensuite de vivre de votre plume… C’est tout le mal que je vous souhaite en tout cas 😃

A bientôt

5 réflexions sur “NaNoWriMo : quelques conseils pour y survivre”

    1. De rien, avec plaisir 😊 Je suis contente que ça te plaise 😊 Oui effectivement on se rapproche…Un ou deux films d’horreur pour Halloween et on pourra se lancer! 😁

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