C’est parti pour un post qui m’attirera peut-être des ennuis 😅 Je vous parle aujourd’hui du livre Confession de mes sept péchés capitaux, de Julie Bray. Attention, âmes sensibles et pudiques s’abstenir ! Disons le tout de suite, Julie Bray est une auteure de nouvelles érotiques. Et dans cet ouvrage, ce sont ses expériences sexuelles personnelles qu’elle raconte, de façon très crue. Beaucoup de personnes le trouveraient sûrement choquant et certaines féministes crieraient sans doute au scandale…
Mais si on prend le féminisme dans sa dimension « recherche de l’égalité des sexes », ce livre est très libérateur. Je n’aime pas utiliser des comparaisons sexistes, telles que: « Elle fait l’amour comme un homme », pourtant celle-ci est adéquate. Parce que oui, il faut bien l’avouer, même en 2019, trop de femmes se mettent encore des barrières, là où beaucoup d’hommes (pas tous) ont moins de remords… Et justement, dans ce livre, on découvre une femme qui assume pleinement sa sexualité, loin des moules bien-pensants, qui se préoccupe d’abord de ses envies et de ses besoins, sans s’encombrer du joug de la culpabilité qui pèse sur la sexualité, en particulier des femmes, dans nos sociétés. Et personnellement je trouve cela rafraîchissant. Julie Bray tombe les masques, fait fi de la fausse pudeur, de la soi-disant bienséance, du « Ouh une fille bien ne fait pas ce genre de choses », et n’hésite pas à partager ses anecdotes avec moult détails…
On peut trouver son propos choquant, dégradant, humiliant, rabaissant (et tout un tas de -ant), SAUF QUE… C’est juste une femme qui profite de sa sexualité librement. Et qui, pour une raison ou une autre, est excitée par le fait d’être nommée d’une certaine façon. Je vais éviter d’être grossière, mais disons que ce sont les mots qui commencent par Sal ou par Pu… Peu importe qu’on trouve cela révoltant, que ça nous mette mal à l’aise ou que nous-mêmes n’utiliserions jamais ces termes. A partir du moment où c’est consenti et surtout où la femme elle-même trouve cela excitant, je pense que personne ne devrait juger cela, car chacun ses goûts. C’est lorsque la femme n’a pas donné son accord et trouve cela déplacé qu’il y a un problème…
Après comme je le disais, il ne faut pas avoir froid aux yeux ou être vite choqué pour lire ce livre, car l’autrice n’y va pas par quatre chemins pour décrire ses ébats… Mais au fond, on fait un peu tous la même chose au pieu… Bon j’exagère, chacun a ses préférences, mais vous voyez l’idée. Le sexe en lui-même est une chose naturelle, et donc Julie Bray en parle naturellement. Certes de façon crue, mais personnellement, je trouve qu’enrober tout cela de poésie ne change rien à l’acte en lui-même. Quand quelqu’un s’offusque de la façon dont le sexe est décrit, pour moi c’est juste une hypocrisie de langage. L’insertion de la partie A dans la partie B a toujours lieu, peu importe comment on l’exprime.
Je reconnais cependant qu’après avoir lu ce livre, je suis un peu étonnée de l’avoir trouvé au rayon lecture de chez Carrefour, juste en face des fournitures scolaires. Je ne suis pas certaine que mettre ça à la portée de tous les ados qui passent soit une bonne idée. Non pas par souci de censure. Mais c’est un peu comme le porno gratuit sur le web. A 15 ans, on n’a pas forcément le recul pour savoir que:
1) Ça ne se passe pas toujours comme ça
2) On n’est pas obligé de faire tout ça
3) C’est pas parce qu’une femme se comporte de la sorte que ça fait d’elle une s… qu’on peut attraper quand et comme on veut sans lui demander son avis, parce que de toute façon elle est toujours partante !
Il faut un certain degré de maturité pour pouvoir appréhender le sexe de la façon dont il est vécu/décrit par l’autrice… Et d’ailleurs, même à 25, 35 ou 55 ans, certaines personnes n’ont toujours pas cette maturité ! Mais ça c’est un autre débat…